Les chiffres mobiles et les jetons
Elle vient se loger dans un coin de votre tête, l'idée fixe. "Ah ? oui, c'est vrai, tiens, je pourrais faire ça comme-ci, comme-ça..." Et vous avez beau vous concentrer sur votre travail, elle revient encore et toujours vous titiller. J'ai fini par céder, malgré la masse de boulot qui m'attendait dans mon atelier.
Mon idée fixe de la journée, c'était ça :
La genèse, c'est un dos de cadre en carton épais qui traînait là depuis quelque temps déjà. J'ai récupéré le calque de mes chiffres rugueux, décalqué,
et découpé à la scie à chantourner. Bon, ok, je débute : les chiffres ne sont pas parfaits, les jetons pas tout à fait ronds...
Mais après tout, c'est le charme du fait-maison, non ? Donc après découpe, peinture, voilà le résultat :
Maintenant, à quoi ça sert ? Après les barres rouges et les chiffres rugueux, où l'enfant a appris les chiffres et les quantités séparément, on lui permet d'associer ces quantités, par les fuseaux (pour ma part j'ai remplacé par des billes et des pots de yaourts, considérant que l'acquis était le même... c'est une opinion tout à fait personnelle) et par ce matériel, qui a l'avantage de lui faire prendre conscience des nombres pairs et impairs.
Je place les jetons sous les chiffres, deux par deux. Pour les chiffres impairs, le jeton restant est placé dessous, au milieu. Je passe le doigt entre les colonnes de jetons : pour les chiffres pairs, ça passe : je prononce "pair".
Pour les chiffres impairs, le doigt est bloqué par le jeton restant. Je prononce "impair".